Lorsque j’ai acquis le Clos de la Meslerie en 2002, la dernière production du domaine datait des années 90. M. René Sauger, l’ancien propriétaire, vendait son vin à une petite liste de clients essentiellement constituée par la famille et des amis. A sa mort, sa femme loua le vignoble à un vigneron local, lui accordant le droit de cultiver, vendanger et inclure la récolte dans sa propre production. Afin d’obtenir une production maximale, ce vigneron utilisait herbicides, pesticides, vendanges mécanisées, hauts rendements, etc ; en bref, toutes pratiques pour lesquels je suis contre.
Les premières années qui ont suivi mon arrivée à la Meslerie ont été consacrées à la rénovation, voire au rajeunissement des bâtiments et des équipements, tout en bénéficiant de l’aide précieuse de passionnés pour réaliser ce projet. Dans le même temps, j’ai suivi des cours au lycée agricole d’Amboise. J’ai obtenu mon Brevet Professionnel Agricole en Viticulture et Œnologie en 2005.
Au terme du bail à ferme en 2007, j’ai pu reprendre l’exploitation du domaine et me suis tout de suite engagé dans une reconversion en agriculture biologique. Le vignoble est composé uniquement de 4 hectares de chenin blanc et fait partie de l’aire d’appellation Vouvray.
L’objectif que je m’étais fixé était de créer un “micro-domaine” en agriculture biologique, concentré sur la petite production d’un vin artisanal et de très haute qualité. Le premier millésime du “nouveau” Clos de la Meslerie a ainsi vu le jour en 2008.
Je dis “nous”, car les personnes qui m’entourent, me conseillant, m’aidant, partageant cette passion et la folie douce du projet, sont aussi essentielles que le terroir pour la production du vin.
Pour un coup d’œil rapide sur cette folie douce, voir la vidéo.
